La jouissance des hystériques (2000) (La vie sexuelle des Belges, 4e partie) |
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Réalisateur : Jan
Bucquoy Fiche technique: ici CASTING
SYNOPSIS Jan Bucquoy, cinéaste belge, a abordé le
cinéma après avoir fait toute une série de métiers dont celui de scénariste
de bandes dessinées. C'est en 1993 qu'il commence cette série de films sinon
autobiographiques, du moins très égocentrés, avec un long métrage très
remarqué intitulé La Vie sexuelle des Belges. Viennent ensuite Camping Cosmos
(La Vie sexuelle des Belges, 2ème partie, 1996) qui déploie un esprit
libertaire débridé, puis Fermeture de l'usine Renault à Vilvoorde (1999), qui
affiche un militantisme révolutionnaire activiste. A ce jour, la révolution
n'a toujours pas eu lieu, et comme sa vie sentimentale s'est effondrée, il
décide de réaliser un film sur la vie à deux où il avoue lui-même qu'il
espère trouver une autre compagne. Bucquoy effectue le casting de son futur
film. Il interroge les acteurs qui se présentent, hommes et femmes, sur leur
vie de couple. Il essaie de séduire les comédiennes les unes après les
autres, mais toutes le repoussent. Il entrelarde ses séquences de discours
sur la société et de citations de Guy Debord. Enfin, après une avalanche de
tentatives avortées, il arrive à ses fins avec une actrice, Laure. Les
habitants du charmant village belge où se déroule le film sont, quant à eux,
invités à commenter leurs activités devant la caméra. Bucquoy se livre ainsi
à un véritable "happening". La fermeture de l'usine Renault à
Vilvoorde devait ébranler la société capitaliste (et n'était en fait qu'un
pétard mouillé !), La Jouissance des hystériques veut décrier la
"société de frustration" dans laquelle nous vivons, où nos désirs
sont toujours inavoués et brimés. On peut craindre que ce nouveau brûlot
fasse long feu. Les spectateurs riront de temps en temps mais il n'est pas
sûr qu'en sortant de la salle obscure le film leur ait communiqué l'envie de
"changer la vie" ! Car le militantisme soixante-huitard provocateur
et potache, mais parfois inspiré, des premiers films de Bucquoy fait place
ici à un humour pachydermique. Son anticonformisme se transforme le plus
souvent en complaisance cynique et malsaine. Il y a bien loin de Michael
Moore à Bucquoy qui n'a ni la finesse d'esprit, ni la roublardise, ni la
clairvoyance politique de son collègue américain ! |