L’homme qui ment (1967) |
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Réalisateur : Alain
Robbe-Grillet Fiche technique: ici CASTING
SYNOPSIS Dans une petite ville d'une région montagneuse encore
toute vibrante des souvenirs de la guerre et de la Résistance, un homme jeune
et élégant, Boris, arrive et se mêle aux propos des buveurs d'une taverne.
Ceux-ci évoquent la disparition d'un nommé Jean au cours d'une mission
dangereuse. Boris se fait indiquer la maison de ce Jean, où vivent ensemble
et sans contact avec le monde extérieur sa femme, sa sœur et une servante qui
ne sort que pour les courses indispensables. Les trois femmes, que leur
solitude rend un peu névrosées, se livrent à des jeux bizarres : colin-maillard
interminable, simulacre d'exécution capitale, etc. Boris se met à leur
raconter des récits qu'il invente au fur et à mesure qu'il parle. Il prétend
avoir connu Jean, l'avoir sauvé
ou l'avoir trahi, présentant ce mystérieux résistant dont personne ne sait s'il vit encore, tantôt comme un héros, tantôt comme un traître. La mythomanie de Boris
ne l'empêche pas de séduire
la servante et même la sœur
de Jean. Le père de celui-ci,
qui vivait comme un
reclus, se terrait dans ses
appartements et n'adressait la parole à personne, vient de mourir. Son deuil encore tout proche, la femme de Jean est pourtant l'objet de la
convoitise de Boris. Elle se sent d'autre part secrètement fascinée par l'étranger
dont le flot de paroles, d'où il ne fait aucun doute que toute vérité
tangible est absente, l'entraîne comme hors d'elle-même, dans un autre monde
insolite et irréel. Elle va céder à Boris quand Jean réapparaît. Sans un mot,
il tire plusieurs balles de revolver sur Boris qui tombe à terre,
mortellement frappé. Quelques secondes après, alors que tout le monde a
disparu, il rouvre les yeux et se relève. Cette fois, il assure qu'il va dire
toute la vérité. Il veut reprendre son récit à zéro. Et il repart dans un
monologue halluciné où, une fois de plus, l'imaginaire et le rêve se mêlent sans
discernement au réel. |